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S’exprimer à travers les médias avec responsabilité, un impératif patriotique pour tout Burkinabè.

Face au péril qui menace notre pays, nous devons, tous, faire preuve d'un grand sens de responsabilité dans le choix des mots quand nous nous exprimons dans l’espace public. Cette préoccupation s'adresse en premier lieu aux professionnels des médias au regard de la grande confiance dont ils jouissent de la part du public burkinabè. Elle s’adresse également aux animateurs de la vie politique, aux acteurs de la société civile, aux leaders communautaires sollicités par les médias pour éclairer l’opinion publique ainsi qu’à tous les citoyens qui interviennent dans les émissions d’expression directe pour donner leur opinion sur la vie de la nation. En définitive, en tant qu'internautes, nous sommes tous appelés à faire preuve de responsabilité dans ce que nous publions, commentons ou partageons sur les réseaux sociaux. C'est dans cet esprit que le Conseil supérieur de la communication a élaboré quatre instruments destinés aux professionnels des médias et à l'ensemble de nos concitoyens. Il s'agit de :

- 7 points d'attention destinés aux acteurs médiatiques pour une meilleure prise en compte de la responsabilité sociale des médias dans un contexte de crise sécuritaire et de tensions sociales ;

- la charte de bonne conduite des médias confessionnels dans un contexte de crise sécuritaire et de tensions sociales ;

- le guide de gestion des contenus à caractère confessionnel dans les médias non-confessionnels ;

- 10 conseils aux citoyens burkinabè pour des comportements responsables sur les réseaux sociaux et dans les émissions d'expression directe dans un contexte de crise sécuritaire et de tensions sociales.

Les médias sont un couteau à double tranchant. Bien utilisés, ils renforcent les liens au sein de la société et créent les conditions d'un vivre ensemble meilleur. Mais, mal utilisés, ils attisent les conflits et peuvent être la source de désastres sociaux. Au regard de la grande fragilité qui caractérise notre pays présentement, s’exprimer à travers les médias avec responsabilité est un impératif patriotique pour tout Burkinabè. C'est pourquoi, j’invite les professionnels des médias et l'ensemble de nos concitoyens à s'approprier pleinement ces quatre instruments afin que chacune de nos prises de parole contribue à tisser la résilience de notre peuple et nous aide à bâtir une cohésion sociale et une paix durable au Burkina Faso.

Abdoulazize Bamogo

Président du Conseil supérieur de la communication