Publicité sur les armes et munitions: les acteurs se concertent

Ce mercredi 14 août 2019 s’est tenue au sein du Conseil supérieur de la communication (CSC), une rencontre d’échanges entre la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères, le ministère de la Sécurité, la commune de Ouagadougou et le CSC à propos de la publicité sur les armes à feu et les munitions.
Présidant la rencontre, le Conseiller
Madame Séraphine YAMEOGO a campé le décor en expliquant que la compréhension de
chacun peut être mieux éclairée si une lecture harmonisée est faite de la loi
sur la publicité en matière d’armes. De ce fait, le Directeur de la publicité
du CSC, M. Blagnima TRAORE, a énoncé les dispositions de cette loi avant que la
Secrétaire générale souligne le constat fait par le CSC sur le terrain:
les enseignes des armureries pullulent dans la ville au mépris de la Loi
N°080-2015/CNT portant réglementation de la publicité au Burkina Faso, en son
Paragraphe 5 intitulé "De la publicité sur les armes à feu et les
munitions". Cette disposition stipule en substance que: «Est interdite
toute publicité sur les armes à feu et les munitions» et «Est interdite toute
publicité sur les établissements fabriquant ou vendant des armes à feu et ceux
fabriquant ou v
endant des munitions».
Le Directeur de la réglementation du ministère de la Sécurité, Gérard HIEN, a noté la nécessité de faire appliquer les textes, d’autant qu’ils existent, même s’ils sont ignorés par la plupart des promoteurs.
Rappelant que les armes légères et de
petit calibre sont certes des marchandises, mais des marchandises spécifiques
qu’il faut traiter avec la plus grande précaution, le Secrétaire permanent de
la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL),
Colonel-major Christophe TAPSOBA, a reconnu qu’avant la saisine de la
commission par le CSC, elle n’avait pas vraiment pensé à l’aspect publicitaire,
se contentant de mettre en œuvre la politique nationale en la matière.
Même s’il n’est plus besoin de rappeler que nul n’est censé ignorer la loi, certains vendeurs d’armes justifient leur publicité par le fait qu’ils ne savent pas qu’une règlementation de la publicité sur les armes existe. C’est pourquoi Madame Regina OUATTARA, le Directrice de la communication et de la sensibilisation de la CNLPAL, a salué la présente rencontre en regrettant qu’elle ne soit pas intervenue plus tôt, d’autant que notre pays est jugé laxiste dans la sous-région en matière de restrictions sur les ventes d’armes.
Le Président du CSC a rassuré ces
différents acteurs de la lutte contre la prolifération des armes légères que malgré
la nouveauté de l’activité, la nécessité d’actions synergiques n’est plus à
démontrer, que des notes d’étude ont été produites et des actions seront prises
dans un futur proche dans le sens de faire appliquer de manière stricte la loi,
la publicité sur les armes étant explicitement interdite.
Le Conseiller Séraphine YAMEOGO a conclu la rencontre en louant cette tribune d’échanges qui s’est voulue un cadre d’harmonisation des actions à mener pour que si le régulateur va sur le terrain, il soit en mesure de passer les mêmes informations que les autres acteurs de contrôle.
La Direction de la Communication et des Relations Publiques