SEPAFAR : Le Président du CSC contribue à l’animation d’un panel-débat

Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC) a apporté sa contribution à l’animation d’un panel-débat, sur le thème : « Internet, éducation et gouvernance au Burkina Faso : perte des valeurs, dépravation des mœurs chez les jeunes, silence des aînés (gouvernants, société civile et parents) », le samedi 18 mai 2019.
Au
nombre de sept, les différents panélistes ont épilogué sur les sous-thèmes à
eux soumis, dans l’ordre chronologique suivant :
« Quelle est la vision de l’église catholique par rapport aux médias en général et à l’internet et aux réseaux sociaux en particulier. Quels sont les avantages et les inconvénients. Rôle des parents, éducateurs et responsables dans l’usage de ces outils de communication sociale ? » par l’abbé Hermane Ouédraogo, représentant de Monseigneur Gabriel Sayaogo, président de la Commission épiscopale pour l’éducation ;
« Veille et contrôle du CSC dans l’usage d’internet et des réseaux sociaux dans une société démocratique. Quelle est la politique du gouvernement en la matière ? » Par Maître Soahanla Mathias Tankoano, président du CSC ;
« Quels sont les mesures et les moyens mis en œuvre pour la protection des données personnelles et des institutions ? Sont-ils efficaces ? par Armel Noël Ouédraogo, Secrétaire général de la commission de l’informatique et des libertés (CIL) ;
« Contribution de la presse en ligne dans l’édification de la personne humaine (formation et éducation) et le renforcement de la cohésion sociale » par Monsieur Cyriaque Paré, Enseignant-chercheur, Fondateur et directeur de publication du Faso.net ;
« Enjeux de l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux dans les milieux scolaires et estudiantins (avantages, inconvénients, dérives…) par Monsieur Zakaria Tiemtoré, Enseignant-chercheur, Consultant, ancien ministre délégué à l’Alphabétisation ;
« On attribue à l’usage d’internet et des réseaux sociaux, la perte des valeurs, la dépravation des mœurs chez les jeunes, pendant que les ainés, parents et responsables observent le silence. Qu’en est-il exactement ? » par Madame Bintou Diallo, Anthropologue et Consultante à Tall Média ;
« Qu’est-ce qu’un bloggeur ? Est-ce un job ? (une activité rémunératrice ?) Contribue-t-il à l’éveil des consciences chez les jeunes ? »
La modération a été assurée par Madame Monique Ilboudo, Enseignante à l’université de Ouagadougou, ancienne ambassadeure et ancienne ministre des Droits humains.
Dans
l’ensemble, les différentes opinions convergent sur le fait qu’internet et les
réseaux sociaux sont d’un grand apport à la collectivité, en termes d’échanges
des idées, de facilitation des échanges et des recherches scientifiques.
Cependant, ils sont souvent malheureusement utilisés à des fins de colportage de la rumeur, de diffusion d’images
malsaines ou de transgression du secret professionnel. C’est, à en croire les
panélistes, cet usage marginal de ces outils de communication qui est d’une
conséquence nuisible sur la jeunesse et le processus de changement social.
Pour Maître Soahanla Mathias Tankoano, au-delà d’internet et des réseaux sociaux, la société est comme prise dans un assaut tout azimut de certains médias qui proposent souvent des programmes en parfait déphasage avec nos exigences socio-culturelles. Cette dynamique d’influence a pour corollaire la promotion de contre-valeurs sociales, dont l’un des moteurs se trouve être les séries télévisées, communément appelées télénovelas.
Aussi, pour contrer toute cette armada, le Président du CSC lance un appel à tous, régulateurs, éducateurs, jeunes, parents et religieux à s’engager par l’éducation pour enrayer la menace.
Pour finir, il a tenu à préciser que le CSC et la CIL sont en conciliabule pour une meilleure régulation des réseaux sociaux. Toute chose qui montre que l’espoir n’est pas totalement perdu à ce niveau.