Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé, ce mardi 02 mai 2023, un atelier de formation des responsables de médias et d’agences de communication sous le thème « Responsabilité sociale et sociétale (RSE) des entreprises du secteur de l’information et de la communication ».

La formation qui a été présidée par Abdoulazize Bamogo, Président du CSC, et assurée par le Cabinet Arnaud et associés visait à inciter le secteur des médias à s’engager dans une démarche de responsabilité sociale et sociétale de l’entreprise.

Le Conseil supérieur de la communication, dans l’exercice de sa mission de régulation, a tenu, dans la matinée du 02 mai 2023, un atelier de formation qui a eu pour objectif d’inciter le secteur des médias à intégrer les préoccupations économiques, sociales, environnementales et sociétales (RSE) dans leur stratégie.

Pour le Président Abdoulazize Bamogo, cette formation doit amener chacune des entreprises de presse à se mettre en phase avec les obligations légales et sociétales, d’une part, et d’accroître leur niveau de viabilité et de productivité, d’autre part.

 « Généralités, concepts et définition de la RSE », « Les enjeux RSE du secteur des médias », « Organisation de la RSE du secteur des médias », et « La responsabilité sociale des médias dans un contexte de crise sécuritaire et de tension sociale », telles sont les modules qui ont été développés au cours de cette formation animée par Issaka Arnaud Zampou, responsable du cabinet Arnaud et associé et Louis Modeste Ouédraogo chargé de mission du Président du CSC. Il s’est agi, pour monsieur Zampou, de présenter aux participants le concept de la Responsabilité sociale et sociétale (RSE), ses enjeux, notamment, les impacts que peuvent avoir l’activité des médias sur les différents partenaires sociaux aussi bien internes qu’externes, à savoir, les employés, les syndicats, les droits de l’homme, l’économie, la gouvernance vertueuse etc. Il a été également question pour lui de leur expliquer la démarche RSE et comment mettre en œuvre cette stratégie au sein de leurs structures.

Abordant le module sur « La responsabilité sociale des médias dans un contexte de crise sécuritaire et de tension sociale », Louis Modeste Ouédraogo a partagé avec les participants sept (7) points d’attention retenus par le Conseil supérieur de la communication qui sont à considérer par les responsables de médias et par les journalistes. En effet, le CSC conseille aux médias d’aider à renforcer l'unité de notre nation, d’aider à motiver nos combattants et d’encourager les appelants des émissions d'expression directe à s'adresser au Centre National de Contact pour ce qui est des dénonciations ou des signalements en lien avec la sécurisation du territoire. Aux journalistes, il est conseillé, pour le traitement de l'information en lien avec le contexte sécuritaire, de mettre en place des cadres plus formels de discussion et de validation, de ne pas diffuser les informations qui sont de nature à nuire à l'intérêt général, de toujours requérir la version officielle, et, pour les sujets qui portent sur des "problèmes", donner de la place aux angles de traitement orientés sur les solutions en vue de montrer ce qui est fait pour résoudre le problème et favoriser la duplication des solutions les plus efficaces.

Au terme de la formation, une attestation a été délivrée à chaque participant. L’instance de régulation qui a initié cette formation espère donc que les entreprises et organisations de médias ainsi sensibilisés à la RSE l’intègreront désormais dans leur stratégie.

Il faut noter que la RSE est une composante du développement durable qui peut être défini comme « un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ». La responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises (RSE) est la prise en compte par celles-ci, sur une base volontaire, des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec les autres acteurs, appelés "parties prenantes".

DCRP/CSC